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Publié par SUPAP-FSU

Pendant les vacances de noël nous vous avions informé de la mobilisation des collègues de la médiathèque Françoise Sagan confronté.es à des conditions de travail dégradées (et en particulier au froid) du fait de nombreux problèmes bâtimentaires :

http://www.supap-fsu.org/2024/12/dac-mouvement-social-greve-a-la-mediatheque-francoise-sagan.html

L'équipe avait obtenu la fermeture temporaire de l'établissement et un redéploiement.

Alors que les problèmes ne sont pas réglés l'administration souhaite désormais un fonctionnement en "mode dégradé" que l'équipe estime inacceptable.

A la demande de l'équipe nous diffusons aux personnels du réseau des bibliothèques la lettre adressée au chef du SBL. 

À l’attention de Jean-Arthur Creff, chef du Service des Bibliothèques et du Livre 

Nous, agent.es de la médiathèque Françoise Sagan, vous remercions de vous être déplacés, le 17 janvier 2025, pour échanger avec l’équipe dans le cadre d’une audience syndicale. Vous nous avez fait part des efforts engagés par les différents services depuis trois semaines, et nous suivons de près les avancées et travaux d’ores et déjà entrepris 

Cependant, vous avez reconnu qu’il n’est pas possible d’ouvrir le bâtiment dans ces conditions, et vous avez émis des doutes quant à la résolution technique des différents problèmes sur le court et moyen terme. 

Nos revendications précédemment émises ne sont donc toujours pas satisfaites :

  • Solutions pérennes pour le système de chauffage. Des avancées ont été possibles, mais le rez-de-chaussée, l’aile nord (comprenant la salle d’exposition, l’aile d’albums et la salle numérique), l’auditorium et les bureaux adultes et jeunesse restent problématiques. L’audit réclamé nous semble indispensable, ainsi qu’une bonne communication entre les différents services et les agents de la médiathèque experts de leur bâtiment. Il est important qu’il ait lieu rapidement : en période de chauffe et pas en été. 
  • Réparation ou remplacement du rideau de chaleur au rez-de-chaussée inopérant (problème signalé depuis avril 2024). Les différentes actions effectuées depuis le 17 décembre 2024 n’ont toujours pas porté leurs fruits.
  • Réparation des issues de secours, qui tombent régulièrement en panne. Nous souhaitons la venue de la commission de sécurité qui aurait dû avoir lieu en 2024.
  • Une réparation de la ventilation dans l’espace du Fonds patrimonial Heure joyeuse. 

    En dépit de ces informations dont vous disposez, vous nous proposez une ouverture « dégradée », impliquant la fermeture entière du rez-de-chaussée. Et ce jusqu’à nouvel ordre.  Cette solution est inacceptable pour les raisons suivantes :
  • Nous n’envisageons pas la possibilité de laisser trois agents, deux SSIAP et un agent de sécurité, seuls exposés au froid et au mécontentement légitime des usagers. Ils seraient forcés à faire de la médiation, étant les seuls agents au rez-de-chaussée, et à rediriger les publics dans les étages. Une tâche pour laquelle ils ne sont pas formés et qui n’entre pas dans leur fiche de poste. Les températures insupportables pour les agents de la Ville de Paris ne le sont pas moins pour des prestataires extérieurs. 
  • Cette solution d’une ouverture « dégradée », selon les propres termes de l’administration, crée à nos yeux un dangereux précédent. Nous n’acceptons pas que cette solution fasse jurisprudence pour notre établissement et le reste du réseau. Les problèmes de froid mais aussi de canicule se répètent chaque année.
  • Cette ouverture « dégradée » n’est satisfaisante ni pour nous, ni pour les usagers. Elle prive le public d’une importante partie des services : un accueil à l’entrée, les deux automates les plus utilisés de la médiathèque, l’auditorium où se tiennent les nombreuses animations et réunions professionnelles, la salle qui accueille l’exposition du centenaire de l’Heure joyeuse (ayant nécessité deux ans de préparation). En outre, cette ouverture « dégradée »ne permet pas au public d’accéder à une part importante  des collections (nouveautés toutes sections et supports confondus, tables thématiques, périodiques et réservations de la bibliothèque et de la réserve centrale).
  • Il nous faudra gérer le mécontentement des usagers qui, après trois semaines de fermeture et une communication parcellaire, seront confrontés à des conditions d’accueil sans amélioration notable et même « dégradées ». Une fermeture annoncée clairement permettrait, selon nous, de limiter l’insatisfaction des usagers.
  • Nous avons déjà testé plusieurs organisations alternatives au rez-de-chaussée, sans succès. Les constantes réorganisations, sans aucune visibilité sur le long terme (point qui avait été longuement évoqué lors de l’audience syndicale du 26 décembre), épuisent l’équipe. La fin de l’organisation au jour le jour était une demande forte des agents. 

    L’ensemble des éléments évoqués expose les agents à des risques psycho-sociaux. 

    Pour toutes ces raisons l’équipe de la médiathèque a unanimement décidé de s’opposer à cette ouverture « dégradée » et se déclare prête à se remettre en grève pour faire valoir ses revendications.

Fait à Paris, le 17 janvier 2025

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