DAC, austérité à tous les étages. Disparition des prestations de gardiennage ?
A l’automne 2022 l’administration avait annoncé aux représentant.es des personnels qu’afin de faire des économies, les dépenses liées au gardiennage allaient être réduites et que des postes d’agent.es de sécurité allaient être supprimés ( « à partir d’une concertation avec les chefs d'établissement et de critères tels que les données de sécurité (fiches ESPRI, données de la DPMP...) par site »).
L’administration promettait des « rondes plus fréquentes" de la police municipale et des formations pour apprendre à "gérer la relation conflictuelle avec l'usager" et "rester dans une posture d'accueil positive et sereine".
A l’heure où les crises sociale et écologique génèrent toujours plus de détresse sociale et psychique (sans parler de la montée de l’extrême-droite, du racisme, du sexisme…), le SUPAP-FSU avait dénoncé ces mesures et leurs conséquences possibles dans la vie d’établissements (heureusement) ouverts à tous.tes.
Les rondes de la police municipale ne constituaient pas selon nous une réponse appropriée à la majorité des incidents quotidiens rencontrés car c'est une réponse à la fois disproportionnée et le plus souvent en décalage avec les moments conflictuels.
A l’inverse de l’indispensable renforcement de la présence humaine dans les bibliothèques avec des personnes identifiées par le public et le personnel (agent.es de sécurité, médiateurs.trices), nous apprenons que de nouveaux établissements vont perdre leur prestation de gardiennage (Sagan, Leduc, Wilde, Italie…).
Cette fois, les représentant.es des personnels n’en ont pas été informé.es par l’administration.
Noyons que dans un rapport d’enquête F3SCT suite à des incidents à la bibliothèque Marina Tsvetaïeva il était préconisé la présence d’un.e agent.e de sécurité qui couvre toutes les heures d’ouverture, compte-tenu du caractère isolé et de la configuration l’établissement.
Au-delà de la question de la sécurité (prévention des conflits, des incivilités, des vols de documents ou de matériel appartenant aux usager.es, poussettes, trottinettes, etc…) l'agent.e de sécurité participe au bon fonctionnement de l'accueil et du service public. Quand sa présence est fixe, ou du moins récurrente (ce n'est pas toujours le cas avec des sociétés prestataires qui pratiquent le turn over des agent.es) l'agent.e de sécurité peut même être un membre de l'équipe à part entière, identifié du public et apprécié des bibliothécaires. En supprimant cette présence, souvent indispensable à différents moments de la journée, comme celui de l'évacuation du public à la fermeture, on rajoute un stress et une charge de travail supplémentaire à des équipes fonctionnant déjà à flux tendu
Contre le « Plan Lire à Paris 2 », contre la baisse des budgets,
pour des créations de postes
Tous.tes en grève le mardi 1er juillet
(à l’appel de l’intersyndicale SUPAP-FSU, CGT, FO)
Infos à suivre