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Publié par SUPAP-FSU

En juin dernier à l’occasion de la présentation en Conseil de Paris du Plan Lire à Paris 2 (PLAP2), la mobilisation des bibliothécaires avait permis qu’existe un débat public sur l’avenir de la « lecture publique » à Paris, ses missions et les moyens indispensables à leur réalisation (moyens humains, financiers, organisationnels).

Derrière l'apparence d'un principe de « bon sens » d’harmonisation, ce plan relève notamment d’une volonté de réduction des coûts.
Le PLAP2 n’était pas le résultat de la réflexion menée dans des groupes de travail de bibliothécaires ni d’une réelle négociation avec les représentant.es de personnels.
A l’occasion de la mobilisation, l’administration promettait que la mise en œuvre des différents aspects du PLAP serait négociée point par point avec les personnels et leurs représentant.es. 
3 mois après, ni présentation aux agent.es qui ont participé à la concertation, ni explication aux équipes :  tout semble donc indiquer qu’il n’en sera rien.
Augmentation des amplitudes horaires dès 2026 ?
Les bibliothécaires travaillent sur des horaires atypiques (fin de service à 19h deux à trois fois par semaine), travaillent le samedi et près d’un tiers d’entre eux.elles travaillent aussi un dimanche sur 5 (avec des transports en commun moins fréquents et absence de restauration collective).
L’administration veut « aligner les heures d’ouverture et de fermeture des établissements dans tout le réseau, et, à l’intérieur d’un même établissement, aligner les horaires de toutes les sections » « sur le schéma suivant : 13h-19h les mardis, jeudis et vendredis, 10h-19h les mercredis et samedis, et 13h-19h pour les bibliothèques ouvertes le dimanche. »
A l’occasion de leurs entretiens d’évaluation et des indications données pour les futurs projets d’établissement le SBL fixerait comme objectif annuel aux chef.fes d’établissement d’augmenter les horaires (en particulier dans les spécialisées jeunesse pour une fermeture à 19h partout) à échéance de septembre 2026.
Nouvelle baisse et réorientation des budgets ?
En 2025 les budgets d’acquisition étaient déjà en baisse de 20%. Tout laisse penser qu’une nouvelle baisse pourrait s’y ajouter.
Alors que l’’administration veut aussi une nouvelle répartition des moyens (budgets acquisition et action culturelle) : plus pour la jeunesse, moins pour les adultes (passage de 30 à 45% du total des moyens pour la jeunesse), une nouvelle baisse pourrait s’avérer plus sévère encore pour les budgets adultes. Et, ce qui serait encore plus préoccupant : les "bonus" promis dans la nouvelle répartition des budgets collection ne seront-ils pas fonction des "efforts" consentis pour s'exécuter ?
Avenir de la musique, des restructurations à venir ?
Les contraintes budgétaires déjà existantes et de plus en plus fortes contraignent déjà des équipes à sacrifier les budgets des collections Musique et Cinéma, et les postes dédiés. A l’occasion de travaux, des discothèques sont fermées.
Le document issu des groupes de travail sur l’avenir de la musique continue à entretenir le flou. La création de « pôles d’excellence » pourrait relever d’une volonté de concentration et donc de la disparition de nouvelles discothèques.
Toujours rien sur le régime indemnitaire, pas de recrutements, pas de créations de postes !
Alors qu’en 2024 l’administration reconnaissait « un décrochage » du régime indemnitaire (primes) de la filière culturelle en particulier pour les bibliothécaires, et promettait un diagnostic de la DRH, aucune proposition n’a suivi.
En juin dernier, l’administration renvoyait d’éventuelles avancées aux discussions en cours à la Ville sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, qui n’en finissent pas d’en finir…
Côté recrutements, il n'y aurait pas de concours ASBM en 2026 et le prochain recrutement sans concours d'AASM n'aurait lieu qu'en juin prochain.
Nous devons continuer à nous mobiliser pour :
  • une augmentation de budget consacré à la jeunesse qui ne se fasse pas au détriment de ceux consacrés aux autres sections/missions
  • des recrutements (dégel des recrutements externes) et des créations de postes au regard de la diversification de nos missions et pour garantir la continuité du service public
  • la revalorisation du régime indemnitaire (CIA/IFSE) des bibliothécaires (promis depuis des années)
  • la présence de collections de musique et de DVD / cinéma (qui ne soit pas limitée à quelques « pôles d’excellence »), la gratuité d’accès à ces collections, pour le prêt de lecteurs de DVD, des moyens (humains, budgétaires) pour la médiation culturelle
A quelques semaines du prochain Conseil de Paris (mardi 18 novembre),
la section DAC du SUPAP-FSU invite tous.tes les bibliothécaires à une :
 
Assemblée Générale des bibliothèques
Pour s’informer, échanger, décider ensemble des actions
Jeudi 6 novembre de 10h à 13h
Grande salle du local du SUPAP-FSU
50 avenue Daumesnil (M° Gare de Lyon)
Au fond de l’allée, 3eme étage
La réunion est ouverte à tous.tes les agent.es, syndiqué.es ou non.
Chaque agent.e a le droit à 3 heures d’information syndicale par trimestre (sur le temps de travail).

 

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