Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par SUPAP-FSU

Comme d’habitude nous, élu.es du SUPAP-FSU de la DAC, rendons compte des sujets abordés et de ce que nous avons défendu et proposé lors de cette réunion du Comité Social Territorial (instance de dialogue social).

 

 

En déclaration liminaire nous avons de nouveau interpellé l’élue de tutelle et la DAC concernant la fermeture de la BPI  sujet qui n’avait pas été mise à l’ordre du jour.

 

La BPI (Bibliothèque Publique d'Information, située dans le Centre Pompidou) doit fermer du 3 mars à début septembre, probablement au-delà.

La BPI ce sont de 3400 à 4700 entrées par jour avec un pic hebdomadaire le dimanche et un pic annuel en mai juin (lycéen.nes qui passent le bac, partiels universitaires...).Des milliers d’usagers vont être privé.es de la BPI (des étudiant.es à la recherche de places de travail, des publics précaires).

Si les délais sont respectés, un nouvel espace doit ouvrir ses portes en septembre mais celui-ci est limité à 1500 places.

Nous avons rappelé notre attachement à l’accueil de tous.tes, à la cohabitation des publics et à la conciliation des usages. Cette situation, qui pourrait être compliquée à gérer, ne doit pas être au détriment de tel ou tel public (étudiant comme public en situation de précarité, de fracture numérique) ou de la valorisation des collections et de la lecture sur place.

Mais nous avons aussi dit notre inquiétude quant à l’absence d’anticipation réelle par l’administration : pas de communication aux équipes, aux publics, pas de cadre donné après concertation avec les équipes et le réseau, pas de démarche pour que la Ville et/ou l’État mobilise moyens exceptionnels (espaces de bureaux vides pour créer des espaces de travail). 

Le SBL nous a dit s'être tourné vers des acteurs tels que le ministère de la Culture et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (la BNF « se mobilise fortement», pas de réponse côté bibliothèques universitaires).

Pour l'heure la seule décision concrète prise consiste à mobiliser le dispositif "Affluences" qui comptabilise les entrées mais ne permet pas de compter les places de travail disponibles et de fournir une information précise aux publics concernés !

 

La DAC nous a soumis le Rapport Social Unique (RSU) qui compile pour l’année 2023 les données sur les personnels de la DAC (effectifs, promotions, mobilité, santé et sécurité au travail, handicap..). Nous avons voté contre au regard de toutes les insuffisances en particulier :

  • des créations de postes qui ne suivent pas l’ouverture de nouvelles médiathèques et l’augmentation des missions alors que les carrières s’allongent (50% des agent.es de la DAC ont plus de 50 ans, 17% ont plus de 60 ans)
  • la précarité qui certes a diminué, notamment en bibliothèque, mais reste massive dans les conservatoires (vacataires) y compris sur des postes permanents
  • le sort des collègues en situation de handicap (adaptations des postes insuffisantes, défaut de sensibilisation aux différents handicaps des équipes et des encadrant.es...)
  • les conditions de logement des agent.es 
  • une offre de formation insuffisante, des formateur.ices internes mal récompensé.es pour leur engagement
  • des promotions en nombre insuffisant et décidées selon des critères opaques
  • une lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail (VSST) encore insuffisante sur tous les plans (encore trop peu de prévention, des moyens de signalement méconnus des agent.es, des référent.es VSST qui n'ont pas tous.tes investi leur rôle et des sanctions à géométrie variable)
  • l’augmentation des violences managériales (parfois par de hauts cadres) et la dégradation du dialogue social (comportements inappropriés vis-à-vis d’agent.es et de représentant.es des personnels à l’occasion de conflits sociaux)

 

La DAC nous a informé de l’extension du télétravail à toutes les bibliothèques.

Si nous soutenons ce droit à un jour de télétravail par agent.e et par mois, nous nous inquiétons de conditions de sa mise en œuvre pas vraiment pensées et « hors cadre » par rapport à la Ville.

Aucun matériel informatique spécifique n’est disponible. A notre connaissance, aucune convention ne serait à signer (quid en cas d’accident de travail ?) et les jours de télétravail ne donnerait donc lieu à aucune indemnité.

Selon la taille de l’établissement, il pourrait être difficile de faire vivre ce droit. Il pourrait aussi entraîner des difficultés managériales (le pouvoir donné à la hiérarchie d’accepter ou de refuser un jour de télétravail).

Cette extension nous semble un peu bricolée alors qu’elle mérite une vraie réflexion et vrai cadre (critère de refus, éventuel recours).

A suivre lors d'une prochaine FSSSCT.

 

Nous avons invité d’autres points non prévus à l’ordre du jour.

 

A notre demande, quelques précisions ont été apportées sur le CIA 2024.

L’administration explique que "l'enveloppe globale a baissé de 15%", car entre 2023 et 2024 le taux directeur a baissé. Ce taux s'appliquant à la masse salariale, cela se traduit par une baisse.

Nous ne comprenons pas ce calcul. Pour le SUPAP-FSU, un CIA au « taux directeur » est égal à l’IFSE mensuelle 2024 multiplié par 12 (mois) puis par le taux directeur (5% en 2024 pour les B et les C  (5,5% en 2023), il faut donc multiplier par 0,05). Nous allons interpellé la DRH centrale sur ce point.

 

Au delà, le SUPAP-FSU est contre cette prime « au mérite » qui peut mettre en concurrence les collègues, renforcer un pouvoir non encadré de la hiérarchie.

Alors que d’une direction de la Ville, sa mise en œuvre est totalement différente, nous demandons la transparence sur ces modalités (qui décide ? sur quels critères ?) et à terme un cadre qui limite toute décision arbitraire (et mieux garantisse une égalité de traitement).

 

Lors de la mise en œuvre du nouveau règlement temps de travail et de Chronotime, nous avions failli perdre un usage, celui de compenser la perte des lundis fériés de Pâques et de Pentecôte pour les bibliothèques de prêt par l’octroi d’un samedi, et nous avions dû réclamer le maintien de ces jours à l'administration.

Un autre usage s’était perdu, celui de consulter les représentant.es des personnels sur le calendrier annuel des fermetures exceptionnelles des bibliothèques (ponts…), usage qui correspond en réalité aux prérogatives du CST portant sur l’organisation des services.

Suite à notre interpellation, la consultation annuelle sera de nouveau effective.

  

Nous avons de nouveau interpellé l’administration sur le Plan Lire à Paris n°2.

Celui-ci doit être soumis au Conseil de Paris « au printemps » avec passage préalable au CST de la DAC pour information.

 

Un échange a eu lieu sur le PUU (plastique à usage unique, le « Filmolux »)

Son usage a été proscrit dans plusieurs établissements. 

Si ce choix est pertinent pour les jeunes enfants (0 à 3 ans, toxicité de documents qui peuvent mis à la bouche), il s’avère qu’il n’est pas forcément écologique (usure rapide de documents) ni même économique (sauf à réduire la volumétrie et/ou de la diversité des collections, ce qui est un vrai risque).

Nous avions déjà dit nos interrogations. L’administration semble convenir qu’un retour partiel au PUU est nécessaire. A suivre

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article