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Publié par SUPAP-FSU

Demain, à l’appel de l’intersyndicale « Pas une minute de plus ! », nous serons en manifestation devant le conseil de Paris. Pourquoi ? Malgré le refus probable de la sujétion Ville capitale par le tribunal, la Ville s’est engagée relancer des négociations pour réduire le temps de travail en fonction des pénibilités.

Or, la Maire de Paris tout en défendant la réduction du temps de travail dans cette période d’élections présidentielles, n’avance pas d’un pouce pour ses propres agent.es.

En effet, la Mairie de Paris refuse toujours le cumul des pénibilités en ajoutant les sujétions. Ainsi, un.e agent de logistique général qui  va comme cela peut arriver à la fois travailler en sous-sol et porter des charges lourdes, ne se fera que reconnaitre qu’une de ses 2 pénibilités.  Pourquoi ne pas les ajouter afin de réduire l’exposition à ces dernières ?

Autre possibilité pour la Ville, reconnaitre la pénibilité du travail sur écran. Une modalité de travail très présente au sein de la DDCT – 3975, services centraux, Comedex, services administratifs. De nombreuses études démontrent l’impact des écrans sur les yeux par exemple. Ce n’est pas que en faisant des pauses – quand les collègues y arrivent- qui éviteront les impacts sur la santé de l’intensification du travail sur écran.

La mairie ne veut toujours pas créer une nouvelle sujétion « travail sur écran », tout en promouvant le télétravail…Cherchez l’erreur en matière de prévention des risques !

La Mairie de Paris refuse de reconnaitre des pénibilités présentes dans les métiers à prédominance féminine comme l’accueil au sein de ses équipements comme en Mairies, Mvac... Alors que les collègues assurent un travail essentiel de lien social, de services publics avec une charge émotionnelle et mentale forte, ces charges ne sont toujours pas prises en compte. Pourquoi ? Serions-nous naturellement capables sans en souffrir et même avec le sourire et la neutralité de…

  • Faire face à la souffrance des usagers de plus en plus en détresse de par la crise sociale en cours ?
  • Faire face au pétage de câble souvent légitime quand les usagers n’arrivent plus à accéder à leur droit pour cause du tout numérique.
  • De jongler dans le même temps entre les procédures d’égalité de traitement et les demandes d’urgence d’élu.Es pour répondre aux interpellations d’usagers pour logement, crèche… – citoyen.nes et ce  alors que nous n’en n’avons pas les moyens ? 

La Mairie de Paris aura juste accepté un petit débat en CHSCT central sur le 3975 tellement, ce service, pourtant en première ligne et sous tension notamment pendant la période COVID qui se voit réduire ses reconnaissances de pénibilités spécifiques. Pourtant qui ne souviendrait pas de leur témoignage en CHSCT il y a plusieurs années déjà ?

Comment est-ce possible que la Ville attaque ainsi les droits à une réduction des temps d’exposition aux risques connus par la DDCT ? Comment la Ville qui promeut les première de corvée lors de du  mars pour les parisien.nes fait l’inverse quand il s’agit de ses agent.es ? Au 3975, c’est plus de 78 % d’agentes.

Une Ville qui promeut l’égalité entre les femmes et les hommes devrait prendre en compte ces pénibilités, spécifiques et développer une approche de la santé en prenant en compte le sexe, le genre. Nous vous proposons de lancer en 2022 une enquête de terrain sur les services à la population des Mairies d’arrondissement pour arrêter de les délaisser de cette manière. Évidemment en cette veille des élections, nous pensons à tous les collègues parties prenantes pour leur bon déroulement.

Face à ces alertes sur le peu de reconnaissance des pénibilités des métiers à la DDCT, qui va de pair avec le manque d’attractivité que vous ne cessez de citer dans les MVAC, Mairies… nous vous demandons de porter à la connaissance de l’exécutif l’ensemble de nos métiers pour faire évoluer les sujétions qui leur sont liées.

De notre côté, avec l’intersyndicale Supap-Fsu, Unsa, Fo, Cftc et Ucp , nous serons en manifestation devant le conseil municipal pour exprimer nos revendications du respect  de nos métiers, de la réduction et du partage du temps de travail qui ne pourront que renforcer les services publics dont nous avons tant toutes et tous besoin.

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