DDCT : Cette fois ci, sans nous !
Newsletter DDCT N°16 – Vos élu.es vous informent
Cette fois ci, sans nous !
Le CST de la DDCT se tient ce 15 octobre pour présenter son bilan social (RSU). Les élu.es Supap fsu ne siègeront pas. Nous sommes en colère car nos alertes, nos demandes ne sont presque jamais entendues alors qu’il en va de la qualité des services publics et de la santé des collègues.
Par ailleurs, la DDCT annonce le blocage de tout nouveau recrutement, mettant encore plus en PLS les équipes déjà en souffrance sans compter la charge de travail supplémentaire pour les élections municipales qui arrivent à grand pas !
Dans le bilan de la DDCT : des chiffres toujours plus préoccupants
- Pour 2023, nous avions dénoncé la perte de 30 agent.es en catégorie C.
- Pour 2024, ce sera - 39 agent.es en catégorie C.
La Ville continue d’enlever des postes de catégories C. Alors qu’il y a de forts taux de vacances comme dans les mairies du 10, 17, 18ème, avec + de 9%. Pour faire face à l’organisation du sous-effectif par la ville de Paris, la DDCT bricole et s’appuie sur nos collègues précaires avec + de 31 CDD et + 205 vacataires.
En 2023, nous avons pointé les manquements dans l’accompagnement des collègues en obligation d’emploi. En 2024, la DDCT continue d’en accueillir avec + 28 arrivées en reconversion. Sans prise en compte de travail adapté, c’est encore de la souffrance au travail en plus.
Pas plus de salaires alors qu’au dernier conseil de Paris Madame Hidalgo évoque des indemnités de Maire de 4900 euros net ![1]
Sur les salaires, en dehors des baisses de IFSE pour 2026, on note aucune évolution positive à nos demandes de NBI, alors les collègues majoritairement avec des petits salaires s‘épuisent à réaliser des heures supplémentaires. Avec une des conséquences : Plus de 50 % des collègues vivent hors Paris car Paris est trop chère, et seulement 7 % de leurs demandes ont une suite favorable en matière de logement !
Alors que nous apprenons par la Presse un manque de transparence pour des frais exorbitants de représentations, Supap fsu redemande une meilleure répartition de la thune pour ceux qui en ont plus besoin : les catégories C en particulier.
Des situations de santé qui empirent
Il y a un an, nous dénoncions + de 11 % d‘effectifs absent dans les mairies avec du report de charge de travail pour les collègues. Or, le taux d’absence augmente encore en 2024 (7, 28% à 7, 76 %).
La ville dit elle-même que c’est encore pire pour l’état civil, les titres et les ATLG. La DDCT souligne qu’elle essaye de remplacer. Mais cela ne suffit pas. Elle propose de de faire une analyse de la situation mais les collègues n’en peuvent plus attendre ! Il faut des effectifs supplémentaires !
Attendre encore ?!
Ce bilan social indique que les femmes de catégories C sont les plus touchées par les problématiques de santé. Elles sont sur représentées par des accidents de travail : 73, 6 % pour 64, 3 % de la population des administratifs !
En 2024, la ville avait déjà promis de répondre positivement à notre demande d’analyse des accidents du travail. Mais rien n’a été fait depuis et nous attendons toujours des améliorations pour les ATLG.
En 2025, la DDCT veut aussi agir sur la problématique des agent.es administratives car la santé des femmes au travail est sous prise en charge et préoccupante.
Certes, il faut une vraie politique de prévention prenant en compte la santé des agent.es et les pénibilités de leur métier comme nous le revendiquons depuis longtemps. Mais les agentes ne peuvent pas attendre des mois pour obtenir des conditions de travail respectueuses de leur santé !
Sans compter que la ville- alors même que nous avons gagné une expertise indépendante sur la souffrance au travail au centre de contact du 3975, à plus de 80 % de femmes- n’a pas suivi les recommandations pour supprimer cette souffrance. Et on observe encore l’augmentation du taux d’absence de 9, 13 % à 9, 44 % dans ce service en 2024.
La ville a assez d’éléments pour agir pour l’amélioration des conditions de travail. Mais pour cela, il faut recruter à nouveau pour prévenir l’épuisement professionnel, accompagner et soutenir les agent.es par de meilleurs salaires, augmenter les sujétions et renforcer les collectifs de travail et les solidarités en écoutant les agent.es !
Alors ça SUFFIT ! Des actes, des moyens pour la DDCT !
Les services publics et les agent.es en ont besoin urgemment.
Rejoignez-nous pour défendre nos droits et votre santé :
Paris le 15/10/25